
Jeudi 20 avril dernier pour sa 2e édition des Vitrines de l’insertion, Insertion Valais s’est saisie, de concert avec Valais excellence, de la thématique de la pénurie de personnel dans le but d’en décortiquer les enjeux et d’engager réflexions et prémices de solutions. Plus de 120 personnes issues de différents univers (insertion, entrepreneuriat, académique, médiatique, public) ont participé à l’événement.
En Suisse, le taux de chômage n’a pas été aussi bas depuis vingt ans, 150’000 postes de travail étaient vacants au 1er trimestre 2023. Ce contexte, qui s’annonce durable, résonne comme une véritable inversion de paradigme : il oblige les employeurs à repenser leurs pratiques, à fidéliser leur personnel, à se rendre plus attractifs, à ouvrir le champ des candidatures. Il offre aussi une opportunité d’insertion aux profils usuellement laissés en marge.
Insertion Valais et Valais excellence ont organisé à l’Aula de la Tuilerie de St-Maurice un événement « joint venture » dans le but d’approfondir le sujet et de croiser les perspectives. Transversal, le thème a fait se joindre, pour leur 2e édition, deux événements initiés en 2022 : les Vitrines de l’insertion et le Symposium des entreprises responsables.
Après le mot de bienvenue du président de St-Maurice, Xavier Lavanchy et les introductions thématiques de Véronique Besson-Rouvinez et de Christian Sermier, respectivement présidents de Valais excellence et d’Insertion Valais, trois spécialistes ont partagé leur regard :
- Christophe Juilland, responsable de l’Observatoire valaisan de l’emploi, a dressé le décor en présentant les perspectives et défis du marché de l’emploi en Valais.
- Alexandra Hugo, professeur HES-SO Valais et responsable du Career Design Center, a sensibilisé les employeurs à l’importance de miser sans tarder sur le marketing RH en ciblant et en développant les compétences des leurs collaborateurs, a fortiori les soft kills.
- Giuliano Bonoli, professeur et responsable de l’unité « Politiques sociales » à l’IDHEAP de l’Université de Lausanne, a estimé que les politiques d’insertion doivent encore s’adapter au contexte économique de pénurie de personnel, mais qu’un certain nombre d’initiatives institutionnelles sont inspirantes, notamment celles qui construisent des liens entre insertion et économie.
En complément, deux responsables d’entreprise et d’organisation d’insertion ont témoigné de l’adaptation de leurs pratiques dans ce contexte inversé :
- Eliane Rosset, fondatrice de l’Association 50+actif qui accompagne en Valais les personnes en recherche d’emploi âgées de 50 ans et plus, a sensibilisé l’auditoire sur les bénéfices de recruter de tels profils.
- Julien Fallet, directeur RH de Buchard Voyages, a quant à lui témoigné des actions de son entreprise visant à attirer et fidéliser le personnel, tout en mettant en lumière l’envers du décor et les questionnements qui demeurent.
Une table ronde conclusive, animée par Noémie Fournier et Vincent Fragnière du Nouvelliste, a permis d’approfondir certaines dimensions, notamment en mettant en avant la nécessité des acteurs de l’éducation et de la formation à accompagner le développement des compétences soft des élèves et des étudiants, par exemple les compétences émotionnelles.
Un copieux apéritif dînatoire, conçu et servi par les professionnels et participants du CRTO, de l’ORIF Sion et de l’OSEO Valais, a permis de nourrir la poursuite des discussions en offrant une arène de choix pour la rencontre entre les actrices et acteurs de l’insertion et du monde de l’entreprise.
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